Thomas, chargé de mission mobilité

Découvrez le portrait de Thomas, chargé de mobilité, qui œuvre chaque jour pour faciliter les déplacements sur le territoire et promouvoir des solutions de transport plus durables.

Visages et Métiers de la communauté de communes

Passionné par les enjeux de déplacement durable, Thomas accompagne au quotidien la mise en place de solutions de mobilité adaptées au territoire. Avec une vision tournée vers l’avenir, il œuvre pour faciliter les trajets des habitants et encourager des pratiques plus responsables.

 

 

Peux-tu me décrire ton poste actuel et tes principales missions au quotidien ?
 

J’ai été recruté en tant que chargé de mission mobilité à la Communauté de Communes. 

Mon rôle consiste à concevoir et développer des solutions de mobilités durables, actives et alternatives à la voiture individuelle, afin de faciliter les déplacements sur notre territoire tout en réduisant l’impact environnemental.

 

 



Qu’est-ce qui t’a amené à choisir ce métier ou ce secteur d’activité ?


Plus jeune, j’adorais le jeu vidéo Sim City, où je pouvais construire des villes et gérer les transports : c’était clairement ma partie préférée ! Je passais des heures à recréer des quartiers que j’avais vus en vrai lors de mes voyages.

Au fil de mon parcours scolaire, j’ai découvert qu’il était possible de se spécialiser dans ce domaine, avec une multitude de métiers autour de la mobilité et de l’aménagement du territoire. 
Ce qui me plaît le plus dans ce secteur, c’est qu’aucun territoire n’est identique : chaque espace a ses enjeux et ses besoins, ce qui rend chaque projet unique et toujours stimulant.

 

 

Quel a été ton parcours professionnel avant d’occuper ce poste ?
 

Après une Licence de Géographie et un Master en transport, j’ai débuté au Département de l’Hérault, où je travaillais sur l’analyse d’enquêtes déplacements, ce qui m’a permis de mieux comprendre les pratiques et besoins des usagers. 

J’ai ensuite rejoint un opérateur de transport en région parisienne, qui développait sa branche stationnement en lien avec les transports en commun, notamment les parkings relais. Cela m’a familiarisé avec la gestion commerciale de la mobilité : réponses aux appels d’offres, chiffrage des services, réunions de négociation...

Par la suite, j’ai vécu deux belles expériences à La Réunion. Au Syndicat Mixte des Transports, j’ai travaillé sur la création de bases de données sur la mobilité, la mise en place d’un observatoire de la sécurité dans les transports et la gestion d’un Pass étudiant et sénior permettant de circuler à tarif réduit sur l’ensemble des réseaux.

 

 

Enfin, avant d’arriver ici, j’étais chez un opérateur de transport qui gère le réseau interurbain de l’île. J’y occupais un poste au service études et méthodes, avec pour missions principales le calcul des volumes kilométriques des bus, l’organisation des fréquences et horaires, et l’optimisation des lignes en fonction de la fréquentation.


 

Y a-t-il une expérience professionnelle passée qui t’a particulièrement marqué ?


L’expérience qui m’a le plus marqué est ma dernière fonction dans l’exploitation d’un réseau de transport. Je ne mesurais pas, avant, toute la complexité et la multitude d’acteurs nécessaires derrière le simple passage d’un bus.

J’ai traversé des périodes exceptionnelles, comme la crise COVID, des cyclones ou encore des éboulements de falaise, avec à chaque fois l’obligation de trouver des solutions rapides pour maintenir la mobilité. Pour certains usagers, le bus était la seule façon d’aller travailler ou de se déplacer, ce qui rendait chaque décision importante.

 

Quelle est ta journée de travail type ? Y a-t-il une routine que tu suis ?
 

Ce que j’aime dans ce métier, c’est justement l’absence de routine : chaque jour apporte de nouveaux challenges et de nouvelles opportunités. Nous avons une feuille de route claire, mais il faut aussi savoir être flexible et s’adapter aux nouveaux besoins des habitants et des élus, pour proposer des solutions concrètes.

Mes missions quotidiennes vont de l’analyse des données de mobilité et des pratiques de déplacement, à la conduite de projets concrets : mise en place de nouveaux modes de transport, développement d’itinéraires cyclables, actions de sensibilisation à la mobilité durable. Je collabore aussi beaucoup avec les partenaires locaux : techniciens, élus, prestataires, associations… 

 

Enfin, une fois les projets lancés, je m’occupe de leur suivi et de leur évaluation pour m’assurer qu’ils répondent bien aux besoins et restent efficaces dans le temps.

Un autre aspect essentiel est la transversalité du métier : la mobilité touche à de nombreuses thématiques comme le social, l’économique, l’aménagement du territoire, la voirie ou encore l’environnement. Cela implique de travailler en lien avec d’autres services de la communauté de communes, ce qui rend les missions très collaboratives et toujours sources d’échanges enrichissants.


 

Comment arrives-tu à équilibrer vie professionnelle et vie personnelle ?
 

En dehors du travail, le sport m’aide beaucoup à déconnecter : j’ai longtemps pratiqué le foot, et plus récemment, je me suis mis au golf, ce qui me permet de me détendre tout en profitant de la nature. De plus, avec l’expérience, j’ai appris à prendre du recul sur les projets et à rester optimiste quant à leur déroulement. 

Cela dit, même en vacances, je rester attentif aux services de mobilité des villes que je visite…on peut dire que je reste passionné par ce que je fais ! 
 

 

Quelles évolutions ou tendances observes-tu dans ton métier ces dernières années ?

La tendance la plus marquante est la place grandissante du numérique dans la mobilité. Aujourd’hui, il existe une multitude d’applications pour planifier ses trajets, s’informer en temps réel ou acheter ses titres de transport.

Le numérique transforme aussi la manière dont les collectivités et les opérateurs collectent et exploitent les données : recensement des besoins, suivi de fréquentation, détection des points de congestion… Ces informations permettent d’optimiser les services et les solutions.

 

 

Si tu pouvais changer une chose dans ton parcours ou ton métier, ce serait quoi ?

Dans mon parcours, je ne changerais rien : en peu de temps, j’ai eu la chance d’explorer différents aspects de la mobilité, ce qui m’a permis de mieux cibler ce que j’aime dans ce métier.

En revanche, si je pouvais faire évoluer le métier lui-même, ce serait de replacer davantage l’humain au centre. 

Avec la digitalisation croissante, on se concentre beaucoup sur la data, les indicateurs et les justifications, parfois au détriment des échanges directs avec les usagers. Pourtant, ce sont eux qui sont au cœur des systèmes de transport : leurs retours d’expérience sont essentiels pour concevoir des solutions vraiment adaptées. 
 

 

En savoir plus