Le retrait gonflement des argiles : comment y faire face ? Le phénomène de Retrait-Gonflement des Argiles (RGA) : qu’est-ce que c’est exactement ?

| Urbanisme
Le RGA est un processus naturel causé par les variations de la teneur en eau dans les sols argileux.
- En période de sécheresse, l'évaporation provoque le retrait du sol.
- En période de précipitations, l'infiltration de l'eau fait gonfler le sol.

Ces cycles hydriques sont influencés par les conditions météorologiques. Les épisodes répétés de sécheresse et de fortes pluies rendent indispensable la maîtrise de l’humidité du sol autour des bâtiments pour prévenir les variations de volume et la perte de portance des sols, sources de désordres.

Le retrait-gonflement des argiles compromet la stabilité des fondations en causant fissures, déformations et désalignements. Pour limiter ces risques, il est important de mettre en place des systèmes d’étanchéité et de drainage, tout en surveillant les désordres visibles (fissures, infiltrations, moisissures, remontées capillaires) et invisibles (compression ou rupture de canalisations favorisant l’apport d’eau). 

Impacts et coûts : le RGA touche principalement les maisons individuelles et a un coût socio-économique important.

  • En France, on estime que 48 % du territoire est classé en risque moyen ou fort.
  • Plus de la moitié des maisons individuelles (11,1 millions) sont situées en zone à risque moyen ou fort, dont 3,3 millions en risque fort.
  • En 2022, la fragilisation des bâtiments due au RGA a eu un coût socio-économique de 3,5 milliards d'euros.
  • Malgré l'intégration du risque RGA au régime des catastrophes naturelles depuis 1989, seulement 50 % des communes obtiennent une reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, et seulement la moitié des dossiers déposés dans ces communes sont indemnisés.
  • Dans le département du Tarn-et-Garonne, 85 % du territoire est exposé à un risque RGA moyen ou fort, ce qui représente 78 % des sinistres.
     

Solutions et prévention : quelles pistes pour prévenir les dommages liés au RGA ?

  • Comprendre son terrain et son habitation : connaître le sol, la nature des matériaux et observer l'évolution de la construction.
  • Adapter les fondations : devant être adaptées et suffisamment profondes (au minimum 1,20 m en zone à forte exposition et 0,80 m en zone à exposition moyenne).
  • Gérer l'humidité du sol : pour maintenir un taux constant en régulant l'infiltration et l'évaporation de l'eau, par exemple en limitant les apports d'eau pluviale ou en utilisant une couverture du sol (géomembrane de 2m de large pour limiter l’évaporation en pourtour de la maison), son évacuation (tube renforcé, drain enrobé).
  • Études de sol : réaliser des études de sol (G1 et G2) avant la construction et une étude de sol G5 en cas de désordres apparents (fissures, affaissements).
  • Gérer la végétation : par l’éloignement des arbres dont l'action des racines vient à pomper l’eau présente en périodes estivales et, si ce n'est pas possible, mettre en place un écran anti-racines.
     

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